Blog Domaine Skiable


lundi 5 mars 2012

Le déclenchement préventif des avalanches

Ces derniers jours ont été « rythmés » par des « explosions », même en pleine journée, ce qui m’a incitée à poser des questions sur ces détonations aux personnes expérimentées du service des pistes. Pourquoi est-ce qu’on déclenche toutes ces coulées ? Comment est-ce qu’on fait ? Est-ce que tout danger est évité pour autant? J’ai mené mon enquête auprès des pisteurs, afin de vous en faire profiter.

Le déclenchement préventif est un des moyens de se préserver des avalanches et il permet notamment de sécuriser les pistes, voire même les routes.. On choisit le moment : on peut ainsi fermer les pistes, fermer les routes. L’objectif est de supprimer « au plus tôt » le danger latent en déclenchant l’avalanche avant qu’elle ne se déclenche par elle-même ; et le fait de « purger » régulièrement les zones à risque permet de provoquer des avalanches moins importantes.



C’est vrai que la forte hausse de température de cette dernière semaine a brusquement modifié l’état de la neige, la rendant « très humide » et beaucoup plus lourde. Les avalanches dites « de printemps », formées de blocs informes très denses, ont un fort pouvoir dévastateur comme l’ont montré les images récentes de Saint François Longchamp et du télésiège dévasté par la coulée.

Les déclenchements ne sont pas un procédé récent : ils se faisaient pendant longtemps « à ski », c’est-à-dire que les pisteurs faisaient partir les avalanches avec leurs skis, ce qui était évidemment extrêmement dangereux. Mais depuis quelques années, les déclenchements se sont véritablement organisés et structurés, sous forme de PIDA (Plan d’Intervention de déclenchement d’Avalanche).

Les déclenchements se réalisent désormais à l’explosif (ou avec des mélanges gazeux explosifs) : c’est le moyen de mobiliser un maximum d’énergie sous un tout petit volume. L’explosion crée un ébranlement et dégage une grande quantité de gaz chauds. L’onde de choc va avoir de multiples effets sur le manteau neigeux, notamment celui de diminuer le coefficient de frottement. Par contre le danger peut demeurer pour les pisteurs dans la manipulation des explosifs ; c’est pourquoi ils bénéficient d'une formation spécifique d’artificier pour pouvoir manipuler ces explosifs.

Divers techniques sont utilisées pour lancer les explosifs :

Le grenadage à main : méthode simple et peu onéreuse, elle a fait beaucoup de progrès : on est passé des grenades fabriquées « artisanalement » à des tubes en polyéthylène (tube sismique), avec un manche qu’il suffit de visser pour sa mise en œuvre. Elles sont amorcées par un détonateur pyrotechnique avec mèche lente ou par un détonateur électrique. C’est la méthode la plus pratiquée. La vitesse de détonation se situe entre 2000 et 6000 m/s (pour une charge de 3.5 kg). L’explosif est plus efficace s’il est posé au-dessus de la neige, plutôt qu’enfouit sous la neige. Et si l’explosif est posé à quelques mètres au-dessus de la surface, les résultats sont encore meilleurs.

Le câble transporteur d’explosif (CATEX) : un câble tracte la charge, qui est amenée au-dessus de la zone à déclencher. Le cout reste peu élevé, mais par contre il faut que le profil de la pente se prête à l’installation du câble (pas possible dans un couloir ou une pente avalancheuse).

Le système de Gazex/Gazflex : ce sont ces gros tubes en acier qui forment un coude vers la pente (appelés aussi « dragons » et pas bien esthétiques il faut le dire !). Ils semblent sortir de la montagne ; en fait on y achemine, dans des canalisations distinctes, des gaz (oxygène et propane) qui vont créer un mélange gazeux explosif en sortie du coude. Un opérateur habilité commande à distance l’ouverture de vannes qui vont libérer la quantité désirée des deux gaz, puis il commande l’explosion, juste au-dessus de la surface de neige à purger. Cela va produire une surpression suivie d’une dépression qui va déclencher l’avalanche. Le Gazflex est un système analogue, à la différence qu’il repose sur un « ressort » qui amortit le choc à la sortie du tube, au moment de l’explosion. L’expérience montre qu’il faut à minima une pression de 25 mbar pour déclencher l’avalanche. Donc en fonction du volume du « tube » (0.8 à 3 m3), on va déclencher une avalanche plus ou moins « large ». Par contre, la contrainte est de devoir évaluer avant le début de saison, les quantités de gaz pour que les Gazex puissent être autonomes, car ils ne pourront pas être ré alimenter pendant la saison.

Le système Daisybell, dont s’est équipée notre vallée l’an dernier : il s’agit d’une « cloche » tractée sous un hélicoptère, qui contient des bouteilles d’oxygène et d’hydrogène. Un opérateur à bord de l’hélicoptère va commander l’explosion. Ce système bien que plus onéreux que les autres systèmes, présente l’avantage de pouvoir déclencher beaucoup de tirs dans les zones dangereuses et d’accès difficile, en un temps très court (60 tirs en 1 h)

Les déclenchements (PIDA) sont obligatoirement annoncés la veille au soir à la radio locale, et affichés dans plusieurs endroits de la station (ESF, Office du Tourisme, Service des pistes, Remontées mécaniques).

Ils se font généralement les jours de risque 3 ou plus. L’hiver dernier, par exemple, on a compté, dans la saison, 18 jours de PIDA, qui ont donnés lieu à 320 tirs environ (une grosse majorité sont des grenadages à main, une trentaine sont des tirs au Catex et une centaine de tirs au Gazex). Bien Sur, les déclenchements préventifs sont intimement liés à la météo et à l’enneigement et l’hiver en cours verra certainement ces chiffres augmenter.

Cela m’amène évidemment à rappeler qu’une des précautions à prendre avant toute randonnée, c’est de se renseigner pour savoir s’il y a un PIDA de prévu. Les autres précautions sont toujours bonnes à rappeler aussi : se renseigner sur la meteo et le risque d’avalanche (possibilité de venir consulter le BRA au service des pistes) ; se munir de l’équipement de base (Arva/pelle/sonde) ou sac ABS ; prévenir un proche de l’itinéraire et de l’heure de retour prévue. Et surtout être très prudent et savoir renoncer s’il y a des doutes sur la stabilité du manteau neigeux...

A bientôt

Valérie

samedi 18 février 2012

Focus sur le skwal , un sport de glisse aux sensations différentes et intenses !

On appelle skwal la planche utilisée pour ce sport. Elle est similaire à un snowboard ou un monoski en ce que les deux pieds sont attachés à la même planche. La particularité de la position de skwal tient au fait que les deux pieds sont l'un devant l'autre, sur une ligne suivant la direction de la planche. Contrairement au snowboardeur, le skwaleur est de face sur sa planche, ce qui le rapproche plus de la position du skieur. Il s'agit donc bien d'un sport tout à fait à part !

Skwal

Le skwal a été inventé par deux moniteurs de ski français Patrick « Thias » Balmain et Manuel Jammes à Valfrejus. Le premier prototype est apparu en 1992. Ils l'envisageaient comme un moyen de proposer des sensations différentes de celles du ski et du snowboard, à une époque où les skis paraboliques commençaient juste à apparaître. La société française Lacroix se montra intéressée et se lança dans la production de skwals. Quelques années plus tard, Thias monta sa propre société de fabrication de skwals. Il y a aujourd'hui quelques autres fabricants de skwals.

La planche de skwal est plus étroite qu'un snowboard ou même qu'un monoski. À titre d'exemple, un modèle standard mesure environ 1 m 75 de long pour 12 cm de large. À l'instar des snowboards, les skwals sont des planches paraboliques. Il existe plus d'une vingtaine de modèles de skwals, adaptés aux différents niveaux (débutant, confirmé), gabarits et pratiques (carving, poudreuse, ...)

Le skwal rappelle le monoski nautique avec lequel il partage le même positionnement des pieds. Les sensations de glisse et de d’effleurement du sol sont très proches au wakeboard. Il est à la fois accessible et performant. La planche permet en effet un déclenchement de virage très facile. Il s'agit principalement de carving (appelé également virages coupés), domaine dans lequel le skwal excelle (aux côtés de son cousin le snowboard alpin). Il permet en effet une prise d'angle très forte et donne au pratiquant une position très spectaculaire et élégante.

Le skwal se veut polyvalent dans tous les types de neige. Pour un pratiquant régulier du ski ou du snowboard, la prise en main est très rapide. Attention, le port du casque et de protections pour les mains est vivement conseillé! Aux Menuires, quelques ski shop vous proposent de louer des skwals, alors n’hésitez plus, tentez l’aventure !

jeudi 9 février 2012

Enfin un vrai hiver

SDC10965.JPGSDC10968.JPGSDC10971.JPGDe la neige fraiche en abondance dans la vallée des Belleville, du soleil c'est-à-dire tous les ingrédients pour permettre aux très nombreux vacanciers présents cette semaine de bénéficier de ces conditions idéales pour pratiquer leur sport favori, mais comme toutes les histoires ne se terminent pas toujours bien, le froid de cette fin de semaine, est venu mettre à mal le bon fonctionnement des véhicules. Samedi et dimanche certain ont du patienter toute la matinée pour que leurs véhicules veuillent bien démarrer. Mais grâce à la solidarité qui règne dans ces moments chacun a pu prendre le chemin du retour avec le sourire, car tous ces petits incidents font partie du folklore qui entoure les vacances d’hiver à la montagne !!!!!

mardi 29 mars 2011

5 fruits et légumes par jour!

Durant les dures et longues journées à skier et à rigoler, il faut aussi penser à se restaurer! Eh oui, un de mes ami (qui se reconnaitra surement :-) ) a un vrai corps d'anorexique et je me suis mis en tête de lui trouver des bons plans afin qu'il puisse subvenir à ses besoins primaires!



Le ski c'est sportif et en une journée de glisse, on dépense beaucoup de calories! Le meilleur moyen de reprendre des forces c'est un bon repas convivial avec comme ingrédients indispensables du fromage, de la viande, du vin, des patates et de la bonne humeur (d'où les 5 fruits et légumes!). Le choix aux Menuires est assez vaste en terme de restaurants ou de locations d'appareils à fondu ou à raclette pour se requinquer après une bonne journée de ski! Mais après un petit de jeu de piste, il existe un restaurant qui porte le nom d'un fruit de la vallée, petit rond et violet et qui présente un fort intérêt de part son cadre et sa carte.



Mélanger correctement mes 5 fruits et légumes préférés, cela vous donne de la polenta, des diots, de la pierrade, de la tartiflette, de la croziflette, etc etc ET à volonté ! Les assiettes sont vides, et les estomacs repus. Lorsque le moment du dessert arrive, vous avez de grandes chances de dire seulement oui au café.



Vous passerez surement un agréable début de soirée en compagnie de vos amis et/ou de votre famille dans ce petit restaurant qui, si vous passez aux Menuires, mérite toute votre attention!

lundi 21 mars 2011

Une autre façon de quitter le télésiège

Une descente par treuil des occupants des sièges du Doron après une panne. IMG_Doron_evacuation_20110314_180.JPGIMG_Doron_evacuation_20110314_191.JPG L’opération a été menée par une équipe rôdée et performante. Les funambules, accrochés au câble porteur sont venus nous libérer dans un délai très court. Une fois arrivé au dessus de notre siège, le secouriste a descendu les 4 occupants en un quart d’heure. IMG_Doron_evacuation_20110314_193.JPGIMG_Doron_evacuation_20110314_205.JPG Quelle belle expérience nous avons vécu. Un grand merci à cette équipe de professionnels.

lundi 14 février 2011

Le snowboard club des Menuires

club des sports Trophée du meilleur club de la saison 2010 remporté lors du "Savoie snowboard Tour"


Durant l'espace d'un après-midi j'ai eu la chance de pouvoir suivre l'équipe des jeunes snowboardeurs des Menuires, dirigée par Romain Brun, entraineur au snowboard club des Menuires depuis quelques années.

Quel plaisir d'avoir pu rider aux côtés d'enfants si jeunes et déjà tellement motivés! On sent la graine de champion qui arrive et trois d'entre eux sont déjà qualifiés pour le FOJE (Festival Olympique de la Jeunesse Europénne).

Il s’agit du championnat d’Europe des moins de 15 ans qui aura lieu du 12 au 19 février 2011 à Liberec en République Tchèque, et l’on peut souligner que la moitié de la sélection nationale est issue du snowboard club des Belleville ! Souhaitons bonne chance à :

- Jordan Martinez

- Elisa Ravel

- Chloé Trespeuch

- Emma Bernard

boarder.jpg

Pendant les 4 heures d'entrainements auxquelles j'ai assisté, sans relâche et dans une ambiance détendue, l'entraineur définissait à chaque fois des exercices bien précis, il leurs montrait l'exemple, leurs donnait les consignes techniques et les enfants s'appliquaient à reproduire du mieux qu'ils pouvaient.

J'ai pu percevoir une très bonne entente dans ce groupe et une relation privilégiée avec leur entraineur, les enfants intègrent les conseils avec intelligence et motivation à donner le meilleur d'eux même.

Il est vrai que le travail d'entraineur en snowboard est assez complet et je n'ai pu voir qu'une seule partie de l'iceberg, mais la recherche de sponsors, la logistique des déplacements à gérer en font partie également.

Voilà, j'ai passé un très bon moment et d'ailleurs merci à toute l'équipe pour son accueil.
Vous aurez peut être l'occasion de croiser ces petits champions sur les pistes alors n'hésitez pas à les encourager !!!

lundi 7 février 2011

A ne pas manquer !!!

Si vous avez la TNT allez voir sur direct 8 le lundi 7 février à 20h40 sur Quartier Général:

Les Menuires est l'objet de l'émission sur la préparation d'une saison dans notre station.

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jeudi 20 janvier 2011

SUR LA PISTE DES MONTAGNETTES

Nour_de_l__a__042.jpg Les Montagnettes ou chalets d’alpages sont des maisonnettes réparties dans la montagne. Elles servaient d’habitations aux bergers de juin à septembre. Nour_de_l__a__050.jpgNour_de_l__a__043.jpg Certaines sont aujourd’hui « retapées », toujours dans le style d’antan, et servent à leurs nouveaux propriétaires de lieux de loisirs, le plus souvent pendant la période d’été. Nour_de_l__a__051.jpgNour_de_l__a__056.jpg Malheureusement, d’autres sont en piteux état et certaines sont écroulées. Nour_de_l__a__047.jpgNour_de_l__a__044.jpg En partant du Roc des Trois Marches 2, descendre par la piste du Grand Lac et ensuite celle du Pelozet. De part et d’autre de cette piste jusqu’à Saint-Martin-de-Belleville, se dressent ces fameuses Montagnettes. Il en existe bien sur à d’autres endroits sur la commune. Nour_de_l__a__046.jpgNour_de_l__a__048.jpg Laissez traîner vos regards et osez aller jusqu’au pied des bâtisses accessibles : vous découvrirez alors une architecture particulière. Conçues lors de leur construction pour résister aux intempéries, ces Montagnettes étaient bâties au moyen de pierres récupérées sur le site et les toits étaient en lauze. Certaines sont devenues des restaurants d’altitude comme celle de Martine et Bruno qui se situe au départ du TSD SAINT-MARTIN 2. Ce chalet d’alpage, construit en 1865, a été transformé en 1985 en restaurant d’altitude. A l’intérieur, levez les yeux et vous apercevrez… de magnifiques cloches pendues au plafond ! Nour_de_l__a__055.jpg De la terrasse, vous admirerez la vue sur le Col de la Fenêtre. Nour_de_l__a__052.jpg Bien plus bas, à Saint-Martin-De-Belleville, se trouve la ferme de la Choumette : vos enfants seront ravis de voir les animaux de la ferme (vaches, moutons, chèvres, etc.) et avec un peu de chance, vous pourrez assister à la fabrication des Tommes de Savoie.

dimanche 24 octobre 2010

Les Menuires en couleurs

Un peu avant la neige, beaucoup de couleurs, peu de monde, beaucoup de calme, des myrtilliers flamboyants, bref, les menuires comme on n'a pas l'occasion de les voir souvent SAMSUNG            Une bonne occasion de marcher vers les hauteurs et profiter du magnifique panorama sur la vallée depuis val tho pour admirer un panorama majestueuxdepuis val tho, la neige n'était que sur les hauteurs il y a 15 jours, mais elle arrive ! doucement mais sûrement ! Plus qu'un mois !! à très bientôt !!

jeudi 4 mars 2010

« Dis moi, comment fabrique-t-on la neige ? »

La semaine dernière, j’ai eu la possibilité, de visiter « l’usine à neige » des Menuires. Bernard Guigonnet, un des 2 responsables de l’usine, nous a reçus très gentiment dans son bureau situé dans l’usine à neige, d’où il peut piloter et contrôler toutes les installations ; il a bien voulu ensuite nous faire visiter l’usine et répondre à nos questions. Sans rentrer trop dans la technique, je vais essayer de relater ci-dessous toutes ses explications vraiment très intéressantes sur la fabrication de la neige aux Menuires…
DSCN8034.JPGL'usine à neige des Menuires

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